On quitte l’île de Ré et La Rochelle pour poursuivre notre découverte de la Charente-Maritime, toujours en longeant l’Atlantique sur la Velodyssée, ou l’Eurovelo 1. On s’écarte légèrement de celle-ci pour suivre les bords de la Charente que nous traverserons par un pont insolite, le Transbordeur, dernier ouvrage en France de ce type. Pour nous, le passage sur ce pont par le biais d’une nacelle suspendue aurait dû être un petit événement, un instant de plaisir avec la vue sur le fleuve et sur la silhouette du pont à la fois imposante et légère avec ses deux pylônes et son tablier. La traversée sera effectivement unique car une panne a à peine 30 mètres du débarquement et d’une durée d’une heure sera tombée sur nous.
On poursuit tambours battants en direction de Royan. La Seudre est traversée et nous croiserons les sublimes plages de la Palmyre. Ici débute les belles pistes asphaltées entourées de forêts de pins. Ça déroule ! Vaut mieux rester sur ces dernières car les chemins alentours sont tous très sablonneux. On n’imagine pas un instant poser nos roues. Le bac à Royan nous emmène en 30 minutes de l’autre côté de l’estuaire de la Gironde. Nous voici en Aquitaine.
Jusqu’à Biarritz, nous roulerons sur des voies impeccables mais contrairement à ce que l’on pensait, particulièrement vallonnés par moment : de véritables montagnes russes qui déclencheront quelques cries de joie dans la carriole. L’élan est pris dans les descentes en espérant en avoir assez pour gravir la dune suivante. Les paysages sont beaux, protégés de toute circulation à moteur mais relativement monotones. C’est le paradis des surfeurs que nous croiserons souvent sur notre avancée. Après quelques jours à sillonner les Landes, on a hâte d’arriver sur la côte basque pour attaquer la route des cols des Pyrénées.
On contourne l’énorme Lac d’Hourtin et le bassin d’Arcachon et en suivant la Velodyssée, l’impression de passer à côté des points d’intérêts est grande. Notre conseil est de bien étudier le parcours en amont pour ne pas louper les pépites présentes près du parcours. La célèbre Dune du Pilat n’est par contre pas oubliée et on confirme que la vue est incroyable là-haut.
Notre dernière journée pour arriver à Biarritz, ville finale de notre descente le long de l’Atlantique, sera la plus humide depuis le début de l’aventure : des trombes d’eau du début à la fin et des piscines gigantesques sur les pistes. On arrive trempés mais heureux. Après un changement de plateau express pour passer sur du 30 dents à l’avant (le 32 sera définitivement trop gros pour les dénivelés, chargés comme nous le sommes) et un rendez-vous chez le pédiatre pour le rappel des vaccins de la petite, nous nous posons pour un chouette week-end chez des copains avant d’attaquer un sacré morceau montagnard…